Un sujet qui me tient très à cœur !!!…
Un chiot quittant son élevage (je pense aux élevages familiaux, humains !) a passé les premières semaines de sa vie en contact étroit avec sa maman, sa fratrie et les chiens composant la meute de l’élevage.
Il y a tous ses repères : tangibles, olfactifs avant tout, visuels, audibles, gustatifs, affectifs.
Et voilà ! L’heure est venue de rejoindre sa nouvelle famille, qu’il connaît parfois un petit peu, grâce aux visites qu’il a reçues d’elle durant ses premières semaines de vie.
Mais tout de même : débarquer ainsi dans un tout nouvel univers, quasi totalement dépourvu de ses repères, reste un terrible saut dans le vide, vers l’inconnu !
Notre chiot a débarqué dans sa nouvelle famille, toute excitée de l’accueillir, de lui faire découvrir son nouveau lieu de vie. Il a commencé à faire connaissance avec son nouveau monde, goûté son premier repas en ces nouveaux lieux, et voilà que déjà la nuit est tombée et que l’heure du coucher est arrivée. Pas de frères et soeurs contre lesquels se serrer; plus de maman qui vient le léchouiller…
Que va-t-on faire de lui ? Estimer qu’il s’agit de lui donner de suite de bonnes habitudes, et le reléguer dans un petit coin de la maison tout seul, alors qu’il vient d’être arraché à tout ce qui faisait sa sécurité ?
Ou lui permettre d’apprendre la solitude en douceur, progressivement, humainement, sans angoisse, en le prenant près de soi les premières nuits, jusqu’à ce qu’il ait trouvé des repères dans sa nouvelle vie ?
Pour ma part, j’opte clairement pour l’option humaine et douce, respectueuse du chiot.
Après quelques jours, le chiot en question aura eu l’occasion de prendre de nouveaux repères auprès de sa famille adoptive, et l’apprentissage de la solitude pourra débuter.
Des absences très courtes et fréquentes durant la journée, sans focaliser sur le chiot en le quittant et en le retrouvant, lui feront comprendre qu’il n’est pas abandonné, juste laissé seul quelques moments. Eviter à tout prix de lui faire la fête lors des retrouvailles, puisqu’il doit parvenir lui aussi à banaliser ces moments.
Le but recherché : que le chiot n’angoisse pas en l’absence de ses maîtres ; qu’il puisse vivre le plus sereinement possible ces moments de séparation !
Mais il n’en reste pas moins qu’un chien est un animal de meute, et que pour lui, être séparé de sa meute (humaine en l’occurrence), équivaut à la punition la pire qui puisse lui être infligée. En effet, au sein d’une meute de loups, un loup qui doit être corrigé, est isolé de sa meute !…
Alors s’il-vous-plaît, et même s’il ne vous plaît pas, n’adoptez un chiot/chien que si vous pouvez lui offrir une vie partagée avec votre meute humaine, et non isolée de celle-ci !